Quelques conseils pour progresser dans sa pratique…

Aux avancés et aux plus motivés qui ont franchi un premier pas cette année :

Depuis que vous avez commencé le Kung Fu, vous vous entraînez tous les jours. C’est bien d’être très motivé, mais attention à ne pas vous cramer et à conserver toute votre motivation, car l’apprentissage du Kung Fu dure plusieurs années, voire toute une vie ! Lorsque l’on commence et que l’on est très motivé, on oublie souvent qu’il faut également s’accorder du repos, car celui-ci fait partie de l’entraînement, le corps et l’esprit ayant besoin d’être régulièrement « mis en jachère ».

La progression n’est jamais rectiligne, mais se fait par palier.  Les marches de progression sont plus ou moins hautes et la stagnation entre chaque palier est plus ou moins longue. Au début, lorsque tout est nouveau, la progression peut être rapide, on enregistre beaucoup de choses et on mesure facilement sa progression. Mais inévitablement, vient le jour où il est plus difficile de mesurer sa progression. Malgré la grosse quantité d’entraînement, le pratiquant a alors la désagréable impression de stagner.

Une phrase, maintes fois répétée, vous revient en boucle : « ne crains pas d’avancer lentement, crains seulement de t’arrêter ». Vous y pensez régulièrement et cela commence à vous travailler sérieusement jusqu’au moment où le doute finit par s’installer durablement… C’est le moment de vous souvenir que l’on vous avait prévenu que votre motivation serait soumise à rude épreuve. Sachez surtout que tout le monde passe par ce terrible doute, vos professeurs ainsi que tous les plus grands champions y sont passés sans exception ! Cela concerne chaque élève à partir de la deuxième ou troisième année de pratique, et chacun va régulièrement se retrouver confronté à cette dure réalité tout au long de sa pratique. Si c’était si facile de progresser en permanence, tout le monde deviendrait champion du monde !

Certes, nous ne sommes pas tous égaux et certains ont des marges de progression plus importantes que d’autres. Mais sachez qu’il est toujours possible d’avancer d’une façon ou d’une autre, que le travail et le temps vous donneront toujours raison. On vous avait prévenu d’être patient ! Souvenez vous : « A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes »…

Évidemment, les solutions ne sont pas les mêmes si vous êtes dans votre 3e année d’apprentissage que si vous pratiquez une discipline depuis plus de 10 ans. Une bonne méthode est de faire régulièrement un bilan (trimestriel par exemple) sur ses acquis et sur ses objectifs en cours. (On s’aperçoit ici que les passages de grade peuvent devenir un bon moyen de faire le point sur son apprentissage). Le bilan permet de prendre conscience des choses finalement réussies et de noter malgré tout les petits progrès. N’hésitez pas à revoir vos objectifs à la baisse. Il vaut mieux se fixer de petits objectifs plutôt que de se démotiver rapidement avec des objectifs trop ambitieux. Ayez l’esprit critique et soyez objectif sur votre pratique et votre entraînement. N’hésitez pas à demander l’avis de votre professeur et d’en discuter avec lui car il saura apporter des solutions en fonction de votre niveau. N’hésitez pas à tenir un petit carnet d’entrainement en notant tout sur vos objectifs, performances, formes, faiblesses, résultats, progressions, stagnations, douleurs, blessures… Apprenez à évaluer vos progressions !

1 – vous êtes confronté à un surmenage :

Votre motivation vous en a fait trop faire et sans vous en rendre compte vous vous êtes cramé, ou : entraînement + boulot + fêtes + pas de vacances + & + & +  = impossibilité de progresser dans votre discipline. On vous avait prévenu que le repos faisait entièrement partie de votre entraînement. Il est temps de vous en apercevoir et de le prendre en compte. Dans ce cas, levez le pied, faites des choix pour éliminer certaines choses dans votre planning, prenez éventuellement quelques jours pour ne plus vous entrainer et vous coucher tôt. Le repos est fondamental ! Après quelques jours d’arrêt, vous devriez rapidement renouer avec le plaisir de vous entrainer et découvrir de nouvelles marges de progression.

2 – vous êtes confronté à un problème de progression technique :

C’est souvent ce qui se arrive. L’élève s’émancipe trop rapidement de ce qui est montré/demandé par le professeur car il pense avoir le niveau pour cela. Erreur ! Vous pouvez essayer d’en faire un peu plus que ce que demande le professeur à condition de faire d’abord très exactement et entièrement ce que vous demande votre professeur ! A chaque répétition dans le cours, remettez systématiquement en question la précision technique de ce que vous faites : garde, déplacements, positionnement, gestuelle, précision, rapidité, défense, attaque, etc… Voyez ce que vous pouvez améliorer car il y a toujours quelque chose à améliorer ! Si vous pensez que ce que vous faites est la copie conforme de ce qu’a montré le professeur, alors vous pouvez commencer à en faire un peu plus (généralement pas avant la troisième année de pratique). Vos répétitions à l’entrainement comprennent donc : la copie conforme de l’exercice montré par le professeur + le supplément que vous avez ajouté à l’exercice pour en faire un peu plus et aller un peu plus loin. Mais attention, le supplément ne doit pas supprimer ni réduire l’exercice du professeur !
Si vous stagnez dans les cours, c’est que bien souvent vous faites l’impasse sur les bases ou que vous faites les choses trop approximativement. Vous pensez bien faire mais en fait, ce que vous faites n’est pas efficace et dès que la difficulté augmente, vous n’y arrivez plus ou votre travail marche moins bien. Face à un adversaire complaisant, on se fait souvent piéger par la facilité, mais face à un adversaire expérimenté ou dans un cours très avancé, votre véritable niveau vous rattrape rapidement. C’est le moment donc de vous interroger sur la qualité de vos déplacements, sur votre précision technique, sur la qualité de vos chi-sao… N’hésitez pas à retravailler régulièrement vos bases pour les améliorer, elles vous feront de nouveau progresser. Travaillez ensuite vos réflexes, votre précision et votre rapidité lorsque vos bases sont excellentes ! N’oubliez pas que vous deviendrez bon lorsque vous aurez répété des milliers de fois les mêmes gestes. A votre avis, combien de coup droit a fait Roger Federer dans sa vie ? Alors essayez de répéter autant de fois que lui le geste juste jusqu’à trouver l’efficacité optimum dans tout ce que vous faites.

3 – vous êtes confronté à un problème physique :

Tôt ou tard, l’élève doit améliorer sa condition physique pour progresser dans son efficacité technique et martiale. Certaines personnes ont des acquis physiques indéniables, d’autres pas du tout, et plus votre niveau monte, moins les cours deviennent suffisants sur le plan physique. Inutile de se ruer vers la salle de musculation les 2 premières années. Un entraînement régulier vous permettra d’améliorer progressivement votre physique en privilégiant dans un premier temps votre travail technique. A ce sujet, ne négligez pas la 1/2 heure d’échauffement au début de chaque cours que vous devez considérer le plus sérieusement possible car elle sert votre progression physique. Si vous n’arrivez pas à tout faire, ce n’est pas grave. Faites en moins, mais essayez de progresser cours après cours et d’en faire un peu plus semaine après semaine (vous pouvez noter dans un petit carnet votre progression).
– En revanche, il est bon de renforcer son système cardio-vasculaire en organisant une petite sortie chaque semaine en vélo, natation ou jogging ou dans une autre activité agissant sur le souffle. N’oubliez pas que le cœur est le plus important des muscles du corps. Ceux qui n’ont jamais exercé leur cœur doivent y aller doucement, sans forcer.  Commencez par 1/4 heure de jogging et augmentez progressivement de 2 ou 3 minutes par semaine jusqu’à courir régulièrement 45′ lors de vos sorties hebdomadaires.
– Pour les plus avancés, à partir de la 3e année de pratique, vous devez ajouter un travail de musculation approprié. N’oubliez pas de vous assouplir régulièrement (pour préserver vos articulations, vos muscles, votre chi et votre influx nerveux, pour vous prémunir de la fatigue et des blessures) et pensez qu’une heure de musculation doit être suivie par une heure d’assouplissement derrière. Améliorer sa souplesse est une garantie de progression !
Améliorez votre alimentation en mangeant de manière équilibrée, à heures fixes.
Améliorez votre respiration est essentiel pour la pratique du combat, pour sa santé et pour son Qi (Chi).
Améliorez votre Qi (Chi) est aussi une condition essentielle pour améliorer sa pratique martiale. N’hésitez pas à vous renseigner sur nos cours de Qigong (Chikung) qui n’est pas seulement une pratique de santé. Il existe également les Qigong (chikung) martiaux qui sont la grande différence des arts martiaux chinois avec les autres arts martiaux. Une pratique régulière du Qigong vous permettra d’améliorer votre condition physique.

4 – après 8 années sérieuses et intensives d’entrainement…

Votre technique et votre condition physique sont excellentes. Vous êtes à une croisée de votre vie : vous avez la possibilité d’enseigner à votre tour, ou de poursuivre en vous consacrant entièrement à votre discipline pour encore plus progresser et devenir un véritable expert dans cette discipline, ou d’élargir vos champs de connaissances à d’autres pratiques complémentaires à la votre. Vous devez impérativement vous tournez à présent (si ce n’est pas déjà fait) vers les pratiques internes. Toplu sitelerin ilk etapda yapıldığı bölgede halkalı escort kadınlara olan ihtiyaç her daim artacaktır. Quel que soit votre choix, le travail vous attend et il vous faudra de nouveau de la patience dans ce que vous entreprendrez. Vous serez de nouveau confronté à des périodes de progression et de stagnation… mais cela, vous savez à présent le gérer…

Pour conclure, retenez que patience, assiduité, persévérance, Qi (chi), respiration, alimentation, souplesse, repos sont vos principaux alliés dans votre entraînement et votre progression. Et souvenez vous que « lorsqu’on a dix pas à faire, neuf font la moitié du chemin ».