En Chine, et notamment à Shaolin, le bâton (Gun) est considéré comme l’arme fondamentale. Il relie l’homme au ciel et à la terre, et sa pratique développe l’esprit de décision. Symbole de la puissance et de l’équilibre, le bâton sert à faire travailler son corps. Les chinois l’appellent « la mère de toutes les armes » (traditionnelle) car elle est l’outil d’initiation et le passage obligé du travail à main nue vers les armes traditionnelles chinoises.

Différentes pratiques sont proposées à l’école de Kung Fu AAMTC :

– le bâton long ou « Dragon Pole » (Look Dim Boon Grun), issu des pratiques du bâton de Shaolin et celui du Wing Chun également appelé « La perche à la fleur de prunier ». Le prunier fleurit au printemps, allusion une fois encore au nom même du style pratiqué dans le sud de la Chine par les résistants à l’occupation mandchoue au début du 18e siècle. Il s’agit d’une longue perche de plus de 4m qui faisait avancer les jonques sur les cours d’eau du sud de la Chine et qui était utilisée comme arme. Cette perche est utilisée de nos jours dans une version beaucoup plus courte et beaucoup plus proche du bâton de Shaolin de 6,5 pieds de long (198,12 cm).

– les couteaux papillon (Chan-ma-dao ou Bot-jum-do ou Bart-jarn-dao)
Cette arme traditionnelle du Wing Chun (hudie shuang dao en mandarin pinyin, littéralement paire de couteaux papillon) est une paire de sabres courts de la longueur de l’avant-bras, des couteaux d’appontage des bateliers de Hong Kong des célèbres jonques rouges, très populaires dans le sud de la Chine où la piraterie a toujours été très importante. Faciles à manipuler et à cacher (ces petits sabres pouvaient facilement se dissimuler dans les manches longues des vêtements ou dans les bottes), les résistants chinois à la dynastie Mandchoue (Qing) des jonques rouges ont développé au début du 18es cette arme de combat redoutable. La forme de la lame est variable suivant l’origine et l’époque, mais elle est généralement épaisse, affûtée d’un seul côté. C’est une lame lourde pour sa taille, en acier carbone pour les armes anciennes ou haut de gamme, en inox ou en aluminium léger pour les armes d’entraînement modernes. Généralement, la lame d’un couteau papillon est affûtée seulement à moitié, du milieu de la lame jusqu’à son extrémité, le restant de la lame restant brut, ce qui permet de bloquer les coups en réduisant les risques de dommages au fil de la lame. Le nom fait référence aux ailes du papillon qui se dessinent sur certains blocages et sur l’image des rotations parallèles aux avant-bras. Cette arme traditionnelle est généralement maniée par paire, mais des clichés anciens montrent aussi un usage à un seul couteau, complété d’un bouclier. Le couteau a aussi une garde en D pour protéger les mains de l’utilisateur. La garde est généralement prolongée par un crochet pour bloquer, agripper une arme ou même frapper. Il est très facile de changer de trajectoire au milieu d’une frappe et l’usage de 2 armes permet de frapper et se protéger simultanément.Les couteaux papillons sont vus par de nombreux pratiquants comme l’arme traditionnelle chinoise la plus polyvalente et celle présentant le meilleur compromis offensif/défensif, avec plus de possibilités que ne le permettrait une seule arme. Nous étudierons les manipulations des couteaux papillon, la forme du Wing Chun (Bart Cham Dao en cantonais, la forme « des 8 coupes des couteaux »), ainsi que les applications issues de cette forme.

– les bâtons courts

– l’épée (Jian, Kien) et le sabre (Dao, Tao)

Les armes traditionnelles (Bing Qi, ping chi) sont considérées comme le prolongement des mains. L’arme traditionnelle au « sens martial » peut ôter la vie mais aussi la protéger.

Le travail des armes traditionnelles permet à notre époque de retrouver et d’expérimenter une certaine authenticité et le réalisme du patrimoine ancestral des arts martiaux traditionnels chinois.

« Faire un » et « faire corps » avec son arme est une notion également très importante dans les arts martiaux. On respecte et travaille avec son arme comme avec une partie de soi-même.

L’étude des armes traditionnelles permet d’étudier la coordination du corps entier, et de découvrir l’efficacité et le pragmatisme des enchaînements. 

Toutes les armes traditionnelles proposées dans nos cours de Kung Fu et mises à disposition sont non coupantes, en bois ou en plastique pour éviter tout risque d’accident. Pour les niveaux avancés, le travail avec armes métalliques (non coupantes) est également proposé.

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